35 kilos d’espoir, Anna Gavalda


Anna Gavalda est un auteur que j’apprécie et c’est avec grand plaisir que j’ai découvert son livre 35 kilos d’espoir

° L’histoire (quatrième de couverture) :

« Grégoire déteste l’école, si fort qu’en sixième il a déjà redoublé deux fois. Le seul endroit qu’il aime, son refuge, c’est le cabanon de son grand-père Léon, avec qui il passe des heures à bricoler.

Quand Grégoire est renvoyé du collège, pourtant, Léon est furieux. Il renonce à consoler son petit-fils et lui refuse sa protection. Il est temps, peut-être, que Grégoire accepte de grandir… »

35kilosdespoir

° Mon avis :

Un très beau livre à lire et à relire !

Le livre commence par une phrase qui fait réfléchir : « Je hais l’école » (Page 7).
Mais pourquoi ce petit garçon déteste t-il autant l’école ?
Pourtant tout avait bien commencé : sa matinée à la grande école semblait l’enchanter, mais après être rentré chez lui à l’heure du déjeuner, il ne voulait plus retourner à l’école. Sa mère, après quelques tentatives infructueuses, finit par lui donner une claque pour qu’il retourne à l’école ! Drôle de façon de lui montrer que l’école lui sera utile, vous ne trouvez pas ?
Ce livre est surtout adressé à des enfants qui n’aiment pas toujours l’école, et l’auteur a voulu montrer qu’il y a toujours de l’espoir, d’où le titre du livre, très bien trouvé.

Mais revenons donc au personnage principal du roman : Grégoire.
Ce petit garçon n’a aimé qu’une seule année de maternelle, avec une institutrice qui faisait faire des travaux manuels à la classe. Grégoire, ce qu’il aime, c’est se sentir utile et se servir de ses mains. Et ce n’est pas forcément ce qu’on apprend à l’école.
Ce garçon s’en sort mal à l’école, il a des problèmes de concentration et se sent mal à l’aise dans cet environnement scolaire. Vous savez ce qui l’a poussé à apprendre à lire par exemple ? Pouvoir confectionner un super hippopotame !

J’ai ressenti toute la tristesse et le désarroi de Grégoire, et ça m’a fait mal au coeur. En effet, pour Grégoire, l’école est source d’angoisse, et il sent souvent une boule durcir dans son ventre lorsqu’il va à l’école.
De plus, l’ambiance familiale n’est pas des plus joyeuses : ses parents ne s’entendent plus tellement et des disputes éclatent au quotidien. Grégoire n’arrive pas à s’habituer à ses crises.

Le lecteur voit Grégoire grandir peu à peu, mais il n’aime toujours pas l’école.
Mais un jour, alors qu’il est en cours d’E.P.S., il s’aperçoit qu’il peut faire rire ses camarades ; pas des rires méchants ou moqueurs, non, des rires francs et naturels.
Et Grégoire aime faire rire ses camarades : « D’entendre les gens rire grâce à vous, ça fait chaud au coeur et, après, c’est comme une drogue : plus les gens rient, plus vous avez envie de les faire rire » (Page 27).

Grégoire a eu de nombreuses heures de colle et des rendez-vous chez la directrice. Les motifs sont, entre autres : faire le clown en E.P.S., ne noter que la moitié de ses devoirs dans son agenda, etc.
Mais pourquoi ce petit garçon ne note t-il pas tous ces devoirs ? La raison est simple : lorsqu’il fait ses devoirs, ça déclenche des crises à la maison, et soit c’est lui fqui init en larmes (car son père crie), soit c’est sa mère qui finit en pleurs. Alors pour éviter les crises, il a pensé qu’il fallait mieux ne pas trop avoir de devoirs à faire.

Dans tous les cas, faire le pitre aide Grégoire à se socialiser, notamment dans ses relations avec ses camarades. Eux qui n’en voulaient pas dans leur équipe car il était trop « nul », se battent
désormais pour l’avoir avec eux. Et oui, faire le clown, c’est connu, ça déstabilise les adversaires !

Grégoire est très attaché à son grand-père, « grand-Léon« , qui contrairement à lui, était très brillant à l’école. Grand-Léon avait d’ailleurs intégré Polytechnique à seulement 17 ans !
Mais brillant ou pas, son grand-père a su lui transmettre son goût et son habileté pour le bricolage.

Le lecteur suit toujours le quotidien de Grégoire et son dégoût pour l’école, qui revient souvent sur le devant de la scène.
Puis vient le moment des vacances, où il part avec ses parents en Bretagne. Mais ses parents n’arrivent plus se à supporter, et ils se retrouvent à aller à la plage avec Grégoire chacun leur tour. Grégoire se demande alors pourquoi ses parents partent en vacances, si ça ne les rend pas heureux.

A force de faire le pitre, Grégoire se fait renvoyer de son établissement et visiblement les collèges ne veulent pas de lui. Après de nombreux coups de téléphone, il est finalement inscrit au collège du quartier, un établissement avec des caïds, des racailles et des professeurs toujours absents.

Ses parents trouvent qu’il devient de plus en plus « bête » et sur les conseils de grand-Léon, ils souhaitent inscrire Grégoire dans un pensionnat. Il pourra ainsi prendre l’air et s’éloigner des crises quotidiennes de ses parents.
Mais Grégoire lui, rêve d’aller au lycée Grand-champs, un établissement qui propose, entre autres, des cours de mécanique ou de menuiserie.
Sur les conseils de son grand-père, il envoie donc une lettre de motivation à la directrice de l’établissement, pour tenter sa chance :

« Monsieur le directeur de l’école de Grand-champs,

Je voudrais être admis dans votre établissement, mais je sais que c’est impossible parce que mon dossier scolaire est trop mauvais.
J’ai vu sur la publicité de votre école que vous aviez des ateliers de mécanique, de menuiserie, des salles d’informatique, une serre et tout ça.
Je pense qu’il n’y a pas que les notes dans la vie. Je pense qu’il y a aussi la motivation.
Je voudrais venir à Grand-champs parce que c’est là que je serais le plus heureux, je pense.
Je ne suis pas très gros, je pèse 35 kilos d’espoir.

Au revoir,

Grégoire Dubosc.

P.S. n°1 : C’est la première fois que je supplie quelqu’un pour aller à l’école, je me demande si je ne suis pas malade.

P.S. n°2 : Je vous envoie les plans d’une machine à éplucher les bananes que j’ai fabriquée quand j’avais sept ans. »

(Pages 79 et 80).

Quelques temps après, Grégoire est invité à passer des tests dans cet établissement. Il a peur de ne pas être à la hauteur. L’angoisse est omni-présente dans sa tête, il transpire, a une boule au ventre, etc.

En parallèle, le grand-père de Grégoire, qui fumait trop, se retrouve l’hôpital, puis dans le coma.
Grégoire est triste et abattu.

Mais alors qu’il passe son test au lycée et qu’il n’arrive pas à se concentrer, il entend dans sa tête la voix de son grand-père, et se demande si quelqu’un ne se trompe pas, car il n’est pas Jeanne d’Arc.
La voix de son grand-père l’aide à se concentrer et son grand-père lui donne quelques astuces pour qu’il fasse moins d’erreurs :

« Bon, assez plaisanté. Concentre-toi un peu. Prends un crayon à papier et souligne-moi tous les verbes conjugués… Non, pas celui-là, tu vois bien qu’il se termine par « er ». Maintenant, trouve leurs sujets… Voilà… Fais des petites flèches… C’est bien. Réfléchis, il faut que chaque verbe soit bien accordé… Là, regarde, le sujet, c’est quoi ?… Oui, c’est « tu », donc un « s », c’est bien. Après, fais la même chose avec les noms communs, souligne-les… Trouve leurs déterminants et contrôle. Contrôle tout. Et les adjectifs ? Ca ne te paraît pas bizarre ce « bouilli » là, pour « des nappes » ? « es », c’est bien, tu vois que tu peux y arriver si tu fais attention.
[…]
Dis-toi que tu es le flic des mots. A chacun, tu leur demandes leurs papiers avant de les laisser circuler :

– Vous, là ! Comment vous vous appelez ?
– Adjectif. Avec qui vous roulez, mon garçon ?
– Avec « chiens ».
– Bon, alors, qu’est-ce qu’il vous faut ?
– Un « s », monsieur.
– C’est bon, circulez. »

(Pages 93 à 95).

Finalement, Grégoire est accepté dans cet établissement. Ce n’est pas le meilleur de sa classe, c’est même plutôt le dernier, mais dans certaines matières plus concrètes et plus techniques, il en sait parfois plus que le prof. C’est le meilleur, et tous les élèves lui demandent son aide.

Grégoire tente de s’améliorer en sport, et monte en haut d’une corde dans l’espoir d’atteindre son grand-père, qui est toujours dans le coma. Il abandonne la salle de télévision pour se promener et donner sa force à son grand-père :

« Prends tout ça, grand-Léon, respire ce bon air. Respire. Sens cette odeur de terre et de brume. je suis là. Je suis tes poumons, ton souffle et ton coeur. Laisse-toi faire. Prends. »

(Page 108).

Lorsque Grégoire se rendra compte que son grand-père ne revient pas, malgré ses efforts, il arrêtera d’en faire.

Mais rassurez-vous, tout se termine bien ! En effet, le grand-père de Grégoire viendra le voir, dans son établissement, alors que Grégoire ne s’y attendait pas le moins du monde : « Moi je pleurais tellement que je n’arrivais même pas à lui sourire ». Et là, j’ai souri. » (Page 111).

Ce livre est une vraie bouffée d’air frais, d’oxygène et de douceur. Il transporte dans un autre univers, celui de l’enfance, mais c’est très agréable ! Il montre également que la réussite scolaire ne veut pas tout dire, et que rien n’est jamais gagné d’avance.
De plus, il permet de se rendre compte du malaise que peuvent éprouver des enfants lorsque leurs parents sont sur le point de divorcer.
Puis, ce livre nous fait également comprendre que les enfants ont besoin d’être entourés : par leur famille, par des amis, mais ils ont besoin de ne pas être seuls et livrés à eux-mêmes.

Une lecture que je recommande vivement !

– Avez-vous lu ce livre ?

– Vous sentiez-vous à l’aise à l’école ?

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6 commentaires sur “35 kilos d’espoir, Anna Gavalda

  1. J’ai moi aussi bien aimé les Anna Gavalda que j’ai lu. Ton avis m’a donné envie de m’intéresser à celui-ci ! A mettre dans ma wish-list 

  2. j’ai tout simplement adoré ce petit livre de Gavalda!! une vraie bouffée d’oxygène ouais!

  3. Il y a eu un téléfilm sur france 2 je supposes que c’est l’adaptation de ce livre…

     

    Je n’ai ni vu ni lu le livre mais ça m’a l’air pas mal.

  4. Coucou.

    Tu en as regardé le film cette semaine?

     

    sinon,

    Je viens de publier un petit tag. Si tu as du temps et l’envie d’y participer en répondant aux questions sur ton blog, suis le guide 🙂
    http://hylyirio.blogspot.com/2010/09/dis-moi-comment-tu-lis-je-te-dirai-qui.html

    Bon dimanche 🙂

  5. bonjour,

    merci pour ce bon résumé de livre!!

  6. L’unique Gavalda que je n’ai pas encore lu mais avec un article comme celui-ci il va vite passer de ma wish list à ma PAL;