Je vais mieux, de David Foenkinos !
Salut tout le monde,
Aujourd’hui, je voulais vous parler d’une petite merveille qui s’intitule Je vais mieux, de David Foenkinos. Oui, encore un roman de cet auteur, mais que voulez-vous, j’adore sa plume !
° Les informations techniques.
– Titre : Je vais mieux.
– Auteur du livre : David FOENKINOS.
– Éditions : Gallimard.
– Genre : contemporain.
– Nombre de pages : 336 pages.
– Date de publication : janvier 2013.
° L’histoire (quatrième de couverture).
« Un jour, je me suis réveillé avec une inexplicable douleur dans le dos.
Je pensais que cela passerait, mais non.
J’ai tout essayé…
J’ai été tour à tour inquiet, désespéré, tentée par le paranormal.
Ma vie a commencé à partir dans tous les sens.
J’ai eu des problèmes au travail, dans mon couple, avec mes parents, avec mes enfants.
Je ne savais plus que faire pour aller mieux…
Et puis, j’ai fini par comprendre ».
Crédits photo.
° Mon avis.
Ce livre est un petit bijou qui saura certainement vous séduire. J’y ai retrouvé avec joie la plume si particulière de Foenkinos et j’ai passé un agréable moment.
Ce roman retrace donc l’histoire d’un homme qui a mal au dos. Sa douleur est vive, intense, il souffre beaucoup. Tout au long du roman, le narrateur va tenter de comprendre d’où lui viennent ces maux de dos.
Il commence par passer des examens pour ses problèmes de dos. Il constate qu’au moment où il doit être examiné, sa douleur disparaît comme par enchantement. « Dans un environnement médical, il n’est pas rare que les douleurs s’échappent comme si elles avaient peur d’être mises au jour, et donc anéanties » (page 21). Je me suis inévitablement reconnue dans cette citation et peut-être que vous aussi. Il me semble que c’est assez courant, comme si le milieu médical anesthésiait toutes les douleurs l’espace de quelques secondes.
L’auteur nous explique que le stress « est la première cause du mal de dos. Ce n’est pas pour rien qu’on dit « en avoir plein le dos » » (page 22). David Foenkinos joue avec la langue française avec une aisance déconcertante. Son style est fluide, léger et aérien. J’adore ce genre de remarques !
Pour en revenir aux maux de dos du narrateur, le pauvre est traumatisé à l’idée de passer un IRM. Il trouve le radiologue froid et inquiétant. Il redoute le diagnostic et s’imagine le pire.
Pas de chance pour lui, la machine tombe en panne durant son examen. Il devra revenir le lendemain. Ses maux de dos s’intensifient alors. « La douleur, surtout quand elle dure depuis plusieurs jours, vous propulse dans un état voisin de la folie » (page 74).
Par moments, le narrateur n’a plus mal au dos. C’est notamment le cas lorsqu’il apprend que le père d’Elise, sa femme, est décédé. Il ressent la douleur d’Elise. « La vie de l’un était celle de l’autre » (page 131). Il aimerait partager sa souffrance mais sa femme ne lui permet pas. « C’est très violent de se sentir exclu de la douleur de l’autre, alors qu’on veut la partager » (page 131).
Malgré les épreuves de la vie, le narrateur continue tant bien que mal d’essayer de soigner son mal de dos. Il se rend ainsi chez une magnétiseuse. Elle lui suggère d’aller chez un psychologue, ce qu’il n’apprécie pas. A 150€ la consultation, il s’attendait à mieux. Foenkinos constate d’ailleurs avec justesse que le terme « quelqu’un » est souvent utilisé pour parler d’un psychologue (page 150). Il rencontre Pauline chez cette magnétiseuse, c’était inattendu.
Au travail, Gaillard fait un sale coup au narrateur. Ce dernier le frappe et se sent mieux après. Il n’a plus mal au dos. « Quand on a mal, il suffit parfois d’ouvrir les yeux et de regarder autour de soi » (page 156). Le narrateur se fait licencier. Il n’a pas le temps d’en parler à sa femme parce qu’elle lui demande le divorce. C’est la douche froide. Il ne l’avait pas vu venir. Pourtant, il laisse sa femme seule. « C’est l’une des choses que je respecte le plus : le besoin de solitude » (page 162). Pourtant, il réalise aussi que la perte d’une personne chère à son coeur peut faire prendre conscience de ses sentiments. « Il faut avoir peur de perdre les choses pour les aimer passionnément » (page 45).
Il quitte le domicile familial et se rend chez son meilleur ami, Edouard. « En amitié, comme ailleurs, on peut rarement dire la vérité » (page 164). Édouard est dentiste. « Il faut sûrement une forme de folie pour passer sa vie à contempler les dents des autres » (page 14).
Le narrateur se pose alors des questions. Il réfléchit à sa vie et fait des constations. « Il fallait que j’accepte cette idée d’emprunter un chemin qui serait peut-être une impasse » (page 176).
Il réalise aussi, entre autres, qu’il est bien trop dépendant de son téléphone portable. « Depuis des années, je n’avais pas vécu une journée sans être enchaîné au virtuel » (page 214).
Il est contrarié. Il dort mal et s’interroge encore sur notre belle langue française. « Qui a bien pu inventer cette histoire de moutons ? » (page 216).
Il remarque également à juste titre que « la vie moderne est incompatible avec le sommeil. On ne sait plus se mettre sur pause » (page 216).
Depuis sa séparation avec Elise, le narrateur change peu à peu. Le lecteur le sent évoluer au fil des pages. Il se rend par exemple chez ses parents et prend conscience de certaines parties de sa vie. Le narrateur a certainement manqué d’affection. « Les enfants recherchent en permanence la part manquante de l’affection, c’est ainsi » (page 81).
Il constate également qu’il a une relation particulière avec son père. « Ainsi, mon père était l’archiviste de mes échecs » (page 91).
Durant sa quête contre ses maux de dos, le narrateur revoit une personne de son passé. Il est curieux de savoir ce que cette femme est devenue. « S’intéresser à l’autre, c’est avoir quelque chose à cacher » (page 229). Les personnes ne changent pourtant pas tout le temps. « J’étais le prototype du sédentaire » (page 281). Mais il déclare également : « Qu’on le veuille ou non, revoir un fantôme de l’avant, c’est faire le bilan de celui que nous sommes devenus » (page 269). Il a souhaité renouer avec son passé et il explique très bien pourquoi. « La vie des autres, c’est peut-être le meilleur refuge quand la nôtre nous désespère » (page 298).
Le narrateur a été accueilli chez son meilleur ami, Édouard. Il est mal à l’aise lorsque la femme de ce dernier, Sylvie, lui fait des avances. Il finit par partir et aller à l’hôtel. Il sympathise avec le gérant de l’hôtel et projette tout doucement de le changer, architecturalement parlant.
Ce projet de longue haleine va finir par voir le jour. Chaque chambre d’hôtel aura le nom d’un écrivain. « Créer un lieu en forme de panthéon des mots, c’était comme donner la main aux écrivains » (page 312).
Le narrateur finit par tisser des liens avec Pauline et avoir une histoire avec elle. Il se sent bien dans cette histoire mais il a des craintes, comme tout être humain. « C’est si fragilisant de se sentir bien avec quelqu’un » (page 310). Il vit en effet le bonheur avec Pauline. C’est une histoire simple, sans embrouilles. Il a pourtant besoin d’un peu de temps pour s’habituer à ce bien-être.
Lorsque le personnage principal retourne chez son ex-femme, il est perturbé. « En sonnant, j’allais inaugurer mon nouveau statut : celui de visiteur » (page 316). Il hésite durant cinq bonnes minutes avant de sonner. Il reste planté sur le pas de la porte. En entrant dans le salon, il s’aperçoit que rien n’a changé dans la décoration et l’aménagement de l’appartement. Elise ne recherche pas une nouvelle histoire d’amour. Elle a pourtant voulu cette séparation, mais surtout pour se sentir libre. « Les ruptures s’accompagnent souvent d’un vent de liberté » (page 316). Il rajoute cette phrase que je trouve assez juste : « On se quitte pour retrouver la liberté » (page 319). Je ne suis cependant pas d’accord avec sa remarque qui dit que « le couple enferme » (page 319). Pour Foenkinos, la vie à deux c’est partager une seule vie alors qu’il y a deux être humains.
Le narrateur tente de se protéger face à son ex-femme et ne rien laisser transparaître. Il n’y parvient pas tellement. « Elle pouvait lire en moi, et pourtant j’essayais de fermer le livre en ne laissant rien transparaître sur mon visage » (page 319).
Son ex-femme a elle aussi revu un fantôme du passé, à savoir, un ancien copain du collège. « Encore une fois, je constatais qu’on visait tous les mêmes vies. Tel était le cycle : on se rencontrait, on se perdait de vue, et maintenant, la mode était de se retrouver » (page 317).
Le narrateur est revenu voir son ex femme parce qu’il a besoin de comprendre le pourquoi de cette séparation. Il souhaite une fin brutale pour prendre son envol et continuer dans sa nouvelle histoire. Comme Elise n’est pas violente, il lui donne une gifle pour la provoquer. Puis, ils s’engueulent, se crient dessus et cassent la vaisselle. Ils se sentent mieux désormais, après une « vraie » séparation.
Pour l’ouverture de l’hôtel du narrateur et de Vassilis, une grande fête a lieu. Pauline y est naturellement conviée. Les journalistes et personnalités littéraires sont venus nombreux.
Sylvie et Édouard sont de nouveau ensemble. Pour Foenkinos, la vie à deux consiste à ne pas pouvoir vivre l’un sans l’autre, peut-être n’a t-il pas tort.
Lors d’un séjour à Berlin avec Pauline, ils sont en retard et doivent courir dans l’aéroport. Le narrateur est heureux et s’aperçoit qu’il n’a plus mal au dos.
Je vais mieux est un très joli livre, drôle, touchant, doux, acidulé, fragile, fébrile et propice à la réflexion. Chapeau Monsieur Foenkinos, c’est un de votre plus grand cru !
Ancré dans la réalité, on se reconnaît facilement à travers les protagonistes de l’histoire.
°°° En bref, je vous recommande vivement la lecture de ce roman, qui vous fera certainement relativiser un peu les problèmes que vous rencontrez et qui, je l’espère, vous aidera à aller mieux !
Voilà pour aujourd’hui !
J’espère que cet article vous aura plu !
~~ Et vous, avez-vous lu ce livre ?
~~ Si oui, qu’en pensez-vous ?
~~ Si non, pourrait-il vous plaire ?
~~ Avez-vous déjà eu des problèmes de dos ?
Je vous souhaite une bonne journée, merci de me suivre !
J’ai de nouveau super mal au dos toutes les nuits en ce moment, je mets quasiment la matinée à me sentir à l’aise avec lui, tu crois que je devrais lire ce livre ;-)?
Tu peux le lire mais je ne peux pas te promettre que tes maux de dos partent 😉